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Mare Nostrum

Mer de notre histoire, immensité obsédante,

 Merveilleuse, énigmatique,
Resplendissante de beautés antiques,
Source inépuisable de récits homériques. 
Une planète, jadis un univers…

Bleus dégradés intenses, bleus ténus insolites,
Mer étoilée de turquoises,
Ondes azuréennes… 
Ces flots qui ont porté le bateau d'Ulysse...

Et l'on plonge comme dans un poème
S'élevant au-dessus des nuages du temps
Qui brouillent les regards, inévitablement,
On plonge dans l'eau sans sa propre ombre.
M.Gibus  

... Les petits poissons argentés
Du fond des mers sont remontés.
Répondre à ce que je voulais 
La réponse des petits poissons était
<<Nous ne voulons pas vous le dire 
Monsieur…
A. Artaud.

Car la mer renferme dans ses poumons
Un souffle féminin déferlent
Depuis les sommets de l'Elotion
Jusque dans les Arcanes du temps.
M.Gibus    

Les algues entr'ouvraient leurs âpres cassolettes
D’où montait une odeur de phosphore et de sel,
Et, jetant leurs reflets empourprés vers le ciel,
Semblaient, au fond des eaux, des lits de violettes.
R. Vivien.

Au creux d'un coquillage
Que vienne l'heure claire
Je cueillerai la mer
Et je te l'offrirai.

 
E.Granek.

La méditerranée fascine à tel point, que l'on accorde sa respiration
Avec celle de la mer.


Ma méditerranée, je plonge et nage en toi,
je nage en plein azur, je flotte, je dérive à m'enivrer.
Le Mikado de la lumière me lance en s'évadant
ses flèches d'or.
Je me noie dans l'onde diaphane
qui fait phosphorer les bleus tourbillons
des flots en furie.
Vague aux couleurs d'argent, aux ondes brailleuses, 
bleu mystérieux, je disparais en toi.  
 

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Notre mer ne la polluez pas,
Ne la détruisez pas,
Et peut-être qu'un soir, assis sur un rocher,
À contempler, palpiter les couleurs et le scintillement de la mer,
Pareille à un ciel étoilé
Elle vous racontera ses Hymnes et ses histoires homériques.
L’Iliade et l'Odyssée…

L'Odyssée apparaît comme une longue évocation de la Méditerranée,

 cette mer des Grecs, 

dont 

la description est alors bien plus simple qu'un poème,

.... La mer aussi se taisait, comme suffoquée,
Sous la douche ininterrompue d'une lumière
Étincelante et froide. 
Venu du Chenoua, un lointain chant de coq
célébrait seul la gloire fragile du jour.....

Albert CAMUS 'L'été.'


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Poèmes de

M.GIBUS. A ARTAUD. R.VIVIEN. E.GRANECK
Albert CAMUS.
 Illustrations :J.C RIERA CARROSI COLOMBANI.

Wikipedia  Google.


Voir également http://carresenhistoirerierajeanclaude.blogspot.fr/

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